Comment choisir sa contraception ?
Pour qu'une méthode contraceptive soit efficace, elle doit être correctement comprise et volontairement choisie par vous et/ou par votre couple.
Alors, voilà 3 conseils pour bien choisir sa contraception :
1. Identifier et définir ses critères
La sélection de votre méthode contraceptive se base sur différents critères qu’il est important d’identifier et de définir :
- votre sexe et votre âge ;
- votre situation personnelle (par exemple, si - vous avez déjà eu un enfant ou non, si vous êtes en situation de handicap affectant votre sexualité, etc.) ;
- votre situation financière ;
- votre santé générale (comme le fait de fumer ou d'avoir une condition médicale spécifique) ;
- vos préférences personnelles en termes de confort, valeurs, etc.
2. Se faire accompagner par un professionnel de santé
Afin de sélectionner la méthode contraceptive la mieux adaptée à vos besoins, il est conseillé de solliciter l'accompagnement d'un professionnel de la santé tel que :
- médecin généraliste
- gynécologue obstétricien ou médical
- sage-femme
- sexologue
- infirmière/infirmier
Les médecins, sages-femmes et centres de santé sexuelle sont habilités à prescrire tous les modes de contraception. Les infirmières ou infirmiers peuvent, dans certains cas, renouveler une ordonnance. Une ordonnance est nécessaire pour les contraceptifs hormonaux et les diaphragmes ou les capes cervicales (les spermicides qui accompagnent l'utilisation du diaphragme s'achètent en pharmacie sans ordonnance).
Vous pouvez trouver des professionnels de santé recommandés par des patientes et des associations dans notre annuaire. Sinon, vous pouvez aussi vous tourner vers un centre de santé sexuelle, un centre INTIMAGIR (si vous êtes en situation de handicap) ou encore le planning familial qui pourra vous orienter.
Bon à savoir 💡
Le consentement des parents ou du représentant légal n'est pas exigé pour la prescription, la délivrance ou l'administration de contraceptifs aux jeunes filles mineures. Il est aussi important de souligner que personne ne peut vous contraindre à utiliser une méthode contraceptive spécifique, y compris dans le cadre d'un établissement pour personnes en situation de handicap. Ce choix vous appartient.
3. Préparer son rendez-vous
Le praticien que vous allez rencontrer doit recueillir les informations nécessaires pour pouvoir vous recommander une contraception adaptée.
Ce dernier va alors vous interroger sur tous les critères énoncés précédemment. Il doit :
- identifier votre contexte familial, éducatif et émotionnel
- déterminer si votre démarche de consultation est de votre initiative ou celle d’un tiers
- évaluer vos connaissances sur votre physiologie (notamment votre cycle menstruel)
- comprendre votre vie sexuelle (active ou non)
- prendre en compte vos antécédents médicaux et chirurgicaux, tant personnels que familiaux
Certaines questions vont donc concerner votre vie privée. Bien préparer vos réponses en amont peut vous aider à être à l’aise lors du rendez-vous et faciliter le dialogue. D’ailleurs, n’hésitez pas à fournir des informations supplémentaires si vous jugez cela pertinent.
La méthode proposée doit vous convenir et offrir une efficacité maximale tout en minimisant les effets secondaires et les risques potentiels.
J’ai moins de 26 ans
Si vous avez moins de 26 ans et que vous êtes confrontée à des barrières sociales et économiques (vous n’avez pas les moyens de payer une contraception, vous ne souhaitez pas que votre entourage soit au courant, etc), des mesures ont été mises en place pour vous aider :
- votre première consultation pour la contraception est prise en charge à 100 % par la sécurité sociale (sur présentation de votre carte vitale ou de votre attestation de droits à télécharger sur le site Ameli)
- les examens biologiques liés à la contraception (sur ordonnance) ainsi que la contraception elle-même (si elle est remboursée) seront également pris en charge
Les moyens de contraception remboursés incluent certaines pilules, les implants hormonaux, les DIU et certains préservatifs.
La confidentialité est assurée pour toutes les étapes du parcours contraceptif, y compris pour les mineures qui le demandent, garantissant l'accès à la contraception sans nécessité de l'accord parental, conformément à l’article L5134-1 du Code de la Santé Publique. Pour maintenir la discrétion, un système d'anonymat est prévu pour les remboursements et, en cas d'absence de documents officiels, des dispositifs spéciaux permettent de garantir l'anonymat.