Cycles menstruels : comment maintenir leur équilibre grâce à l’alimentation ?


Stéphanie Jreijiri
Naturopathe @equilibreaufeminin

Alice Loiseau-Dureuil
Sage-femme

Clémence d'Aligny
Fondatrice UMI

Le cycle de la femme, lorsqu’il est équilibré (en situation physiologique), dure 21 à 35 jours et est composé de 4 phases : les règles, la phase folliculaire, l’ovulation et la phase lutéale. Il est orchestré par 2 hormones majeures (mais ce ne sont pas les seules !), l’œstrogène en première partie de cycle et la progestérone en seconde partie.

4 étapes du cycle de la femme

Du fait des variations hormonales qui l’impliquent, le cycle menstruel, agit sur tout l’organisme : l’humeur, l’appétit, l’aspect de la peau, l’énergie… C’est pourquoi des cycles équilibrés, au-delà d’un désir de grossesse, favorisent une bonne santé de l’organisme dans sa globalité.

Quel est le lien entre l’alimentation et les cycles ?

Les aliments sont indispensables au fonctionnement de notre organisme et ont chacun leur rôle. Les macro-nutriments (protéines, glucides, lipides) apportent de l’énergie, et les micro-nutriments (vitamines, minéraux et oligo-éléments) participent au fonctionnement de l’organisme. Les 2 sont donc nécessaires pour un corps en bonne santé physique et mentale, qui fonctionne de manière optimale.

C’est pourquoi l’alimentation a également un rôle sur les cycles, à différents niveaux : équilibre hormonal, qualité des ovules, nidation (lorsqu’il y a un désir d’enfant)... Par exemple, une personne sous-alimentée aura ses cycles perturbés voire interrompus. Les hormones sexuelles sont des hormones stéroïdiennes, elles ont besoin de cholestérol (donc de lipide) pour être synthétisées. Certains micro-nutriments ont également des rôles très précis pour le fonctionnement de nos cycles.

Comment avoir une alimentation “cycle-friendly” ?

On commence tout simplement par avoir une alimentation équilibrée ! Si possible, on privilégie le bio car les perturbateurs endocriniens impactent nos hormones et peuvent modifier nos cycles. Et plus précisément, voici 4 bonnes pratiques à adopter :

1. Avoir une alimentation à index glycémique bas

Les variations de glycémie ont différents impacts sur l’organisme : lorsqu’elle est élevée, la glycémie crée un état inflammatoire qui nuit à des cycles équilibrés, et lorsqu’elle chute, elle produit de l’adrénaline qui va diminuer la progestérone. De plus, l’insuline influence les hormones LH et FSH, qui elles agissent sur les ovaires et la production d’œstrogènes et progestérone. Plus globalement, une glycémie perturbée produit du cortisol, ce qui va faire que le corps, face à un stress, ne va pas prioriser les cycles.

Concrètement, ça veut dire qu’on évite de consommer des produits riches en glucides seuls (pâtes blanches, pain blanc, sucre, pâtisseries, produits industriels riches en glucides…). En consommant des fibres, des lipides (légumes, bons gras comme les oléagineux, les petits poissons gras, les huiles riches en oméga-3 et 9), des glucides complexes (céréales semi-complètes et complètes), on va réduire le pic de glycémie et de trop grandes variations.

5 exemples d'aliments à IG haut et leurs substituts à IG bas

Grâce à ce tableau, vous pouvez retrouver les indices glycémiques de nombreux aliments afin d’adapter votre alimentation facilement.

2. Consommer des protéines à tous les repas

L'organisme ne sait pas les stocker. Or, les cellules, qui participent à la production des hormones, en sont principalement composées. Il faut donc un apport régulier de protéines afin de maintenir l'équilibre de ses hormones. Une petite quantité suffit et il faut les diversifier autant que possible, entre protéines animales et végétales (et limiter la viande rouge) :

les protéines à consommer à chaque repas

3. Penser à votre apport en lipides

Le gras a longtemps été pointé du doigt, mais les lipides sont essentiels pour notre équilibre hormonal, notamment la production de progestérone et d'œstrogène. Ils ont également un rôle anti-inflammatoire naturel et participent à la fluidité des membranes des ovocytes.

Dans l’assiette, il faut éviter les acides gras saturés, associés à un risque élevé de maladies cardiaques (viande grasse, beurre, charcuterie, fritures, produits industriels, certains laitages…) mais privilégier les omégas 3, 6 et 9. Aujourd’hui, notre alimentation contient déjà trop d'oméga-6, c’est pourquoi il faut privilégier les petits poissons gras, les huiles de colza, lin, cameline, riches en oméga-3, ainsi que l’huile d’olive et les oléagineux, riches en oméga-9.

lipides consommer du bon gras

4. La micronutrition

Enfin, il faut veiller à avoir un apport nutritionnel suffisant en vitamines et minéraux, principalement :

avoir nutritionnel un apport suffisant en vitamines et minéraux

Comment cibler le syndrome prémenstruel et l’apaiser ?

20 / 40 % des femmes en âge de procréer seraients concernées par le SPM

D’après, #PayeTonCycle : C’est quoi le syndrome prémenstruel ?, publié le 10/12/2021 par l’Inserm

Le syndrome prémenstruel (SPM) se manifeste par des symptômes physiques et psychiques désagréables avant les règles. Les causes du SPM sont floues, mais pourraient inclure des facteurs hormonaux et génétiques. Bien qu'il n'existe pas de traitement spécifique, améliorer son hygiène de vie et son alimentation peuvent atténuer les symptômes. Il est important de discuter de ces problèmes avec un professionnel de santé (prendre rdv sur UMI).

Concernant l’alimentation, voici quelques bonnes pratiques :

Chez UMI, on vous propose une belle découverte : la marque Hina. Cette marque développe des compléments alimentaires, 100 % naturels et made in France, pensés pour les différentes formes du SPM. En fonction de vos symptômes, vous pouvez trouver une cure parfaitement adaptée pour les apaiser et agir sur la cause. Nous vous recommandons de solliciter l’avis d’un professionnel de santé avant de vous supplémenter.

les compléments alimentaires adaptés aux différents formes du SPM

Et comment maintenir l’équilibre de ses cycles plus globalement ?

Au-delà de l’optimisation dans l’assiette, il faut bien s’hydrater, pratiquer une activité physique régulière, limiter les perturbateurs endocriniens, avoir un sommeil de qualité et gérer au mieux son stress. Il est important également de réguler sa flore intestinale, en consommant des prébiotiques (chicorée, ail, oignon, asperge, banane), qui nourrissent les probiotiques ou des probiotiques directement, bonnes bactéries présentent dans l’organisme (présents dans les aliments fermentés comme le kefir, le kombucha, le yaourt, la choucroute…)

une bonne hygiène de vie pour maintenir l'équilibre de ses cycles menstruels

La femme est cyclique et les variations légères de son corps (physiques ou émotionnelles) sont normales et physiologiques. S’appuyer sur des outils naturels comme la nutrition peut aider à mieux vivre en harmonie avec son corps.

Le cycle menstruel est un sujet complexe, il est recommandé de se faire accompagner par un(e) naturopathe et un professionnel de santé spécialisé pour avoir des conseils adaptés à ses besoins personnels, surtout lorsque les symptômes entravent votre quotidien (je trouve celui qui me correspond sur UMI).

Autres sources de cet article

Sources en anglais

Sources en français

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