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Comment décrypter une étiquette de complément alimentaire ?


Article écrit Clémence, créatrice d’UMI et par Jeanne, pharmacienne membre du comité médical d’UMI

Les compléments alimentaires sont des produits concentrés en nutriments (vitamines, minéraux, acides aminés, extraits de plantes, etc.). Leur objectif est de compléter notre alimentation en apportant des éléments essentiels que nous pourrions ne pas obtenir en quantité suffisante avec notre régime habituel.

Ils ne se substituent pas à une alimentation équilibrée et variée et ce ne sont pas des médicaments. Ils n’ont pas d’action thérapeutique (ne préviennent pas ni ne guérissent de maladies). Trois points à retenir sur leur réglementation :

  1. Ils font l’objet de déclarations et de contrôles par la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
  2. En 2009, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a mis en place un dispositif de nutrivigilance pour surveiller les effets indésirables liés à leur consommation.
  3. Les professionnels de santé, notamment les pharmaciens et les médecins, sont responsables de la déclaration des effets indésirables liés aux compléments alimentaires.

Comprendre une étiquette peut vous aider à choisir des compléments de qualité et adaptés à vos besoins. L’avis d’un professionnel de santé est fortement recommandé, notamment pour les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et adolescents et les personnes sous traitement médical.

Quelles sont les régulations sur les étiquettes en France ?

3 niveaux de régulations

L’étiquetage des compléments alimentaires a 3 niveaux de régulations qui dépendent de deux règlements du Parlement européen :

Selon les composants des compléments, des dispositions spécifiques peuvent être applicables (avertissements, conditions d’emploi, etc).

Quelles sont les mentions obligatoires ?

Ces règlements définissent un certain nombre d’informations qui doivent être obligatoirement visibles sur l’emballage du complément alimentaire.

Mentions obligatoires communes à tous les compléments

exemple de mentions sur le compléments règles douloureuses

Description du complément

  1. La dénomination : nom du produit indiquant sa nature, la mention “complément alimentaire” doit apparaître
  2. Catégories de Nutriments ou Substances : qui caractérisent le complément
  3. La liste des ingrédients : par ordre décroissant selon la proportion
  4. Une déclaration nutritionnelle : calories, protéines, vitamines, etc
  5. La quantité nette de denrée alimentaire : nombre de comprimés, etc

Consommation du complément

  1. Les allergènes majeurs : gluten, lait, œufs, etc
  2. La date de durabilité minimale ou la date limite de consommation
  3. Les conditions de conservation et/ou d’utilisation : comment stocker et/ou utiliser le produit
  4. Dose journalière recommandée et avertissement : quantité à consommer chaque jour et avertissement de ne pas dépasser cette dose

Entreprise et sécurité

  1. Le nom ou la raison sociale et l’adresse de l’entreprise (ou du responsable de vente en Europe)
  2. Déclaration pour éviter les substituts : les compléments alimentaires ne se substituent pas à un régime alimentaire varié
  3. Avertissement de sécurité : doit être tenu hors de la portée des jeunes enfants

Mentions obligatoires spécifiques

Quelles sont les allégations de santé autorisées ?

Les allégations de santé sur les compléments alimentaires présentent les bienfaits pour la santé que le complément alimentaire peut apporter.

La Commission européenne publie une liste des allégations de santé autorisées. Elles ne peuvent être utilisées que si la dose requise pour obtenir les effets est respectée et sans modification de vocabulaire pour ne pas modifier le sens de l’allégation.

exemple de mentions sur le complément ovastart

Désormais, la demande d’une nouvelle allégation fait l’objet d’une évaluation scientifique centralisée au niveau de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Une décision d’autorisation ou de refus est ensuite publiée sous forme de règlement. Pour qu’une allégation soit acceptée, il faut que ces effets soient scientifiquement prouvés par des études cliniques.

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