Depuis quand le TDPM est reconnu ?
Le TDPM a été reconnu officiellement comme un trouble mental en 2000, lors de son ajout au manuel diagnostique des maladies mentales, le DSM-IV. Cet ajout a été l’objet de débat et le TDPM est encore très méconnu par les soignants et le grand public. Il a d’ailleurs été difficile de constituer cet article car il y a encore peu d’informations et de sources fiables sur ce sujet.
Reconnaissance internationale
Il y a 4 dates clées dans la reconnaissance du TDPM aux Etats-Unis :
1983 : l’institut national de la santé mentale américaine définit des critères de recherche sur le syndrome prémenstruel (SPM).
1994 : onze ans après, le mot “TDPM” remplace le ‘SPM’ dans le DSM-4. Il est classé dans les “troubles de l’humeur non spécifiés”. Le DSM, manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, est un ouvrage de référence publié par l’Association américaine de psychiatrie. Il est utilisé un peu partout dans le monde, y compris en France.
2013 : après des études sur le TDPM et les traitements, il est maintenu dans le DSM-5, apparaissant cette fois-ci dans la section des “troubles dépressifs”.
2019 : le TDPM est aussi ajouté au CIM-11, la classification internationale des maladies publiée par l’OMS (l’organisation mondiale de la santé).
Reconnaissance en France
Aujourd’hui, il n’y a pas de rapport HAS (Haute Autorité de santé) sur le TDPM. Pourtant, un tel rapport est essentiel pour une reconnaissance dans le monde médical et politique. Il permettrait une bonne intégration du TDPM dans le programme de formation des futurs professionnels de santé.
Lancer la reconnaissance d'une maladie par la HAS nécessite une base solide de preuves scientifiques, une demande bien argumentée, et une collaboration avec des experts médicaux et des parties prenantes pour aboutir à une prise en charge améliorée dans le système de santé français.
L’association de patientes TDPM France lutte pour cette reconnaissance et pour faire connaître ce trouble aux professionnels de santé mais aussi au grand public. Elle apporte également son soutien aux femmes concernées.
Controverses
L’ajout du TDPM au DSM-5 a été controversé.
Certains (étude de 2012) ont estimé que le TDPM était une construction sociale des sociétés occidentales modernes face à une réalité biologique dite “normale”. Pourtant, les études montrent que le TDPM serait plus prévalent dans les pays en développement comme l’Inde ou l’Ethiopie, comparé aux pays développés industrialisés (pays européens, Etats-Unis), ce qui réfute cette hypothèse.
Un article canadien de 2018 a analysé ces controverses autour du TDPM et met aussi en lumière la crainte que le TDPM alimente les préjugés envers les femmes et que le diagnostic soit mal utilisé. Mais cet article confirme aussi qu’il y a suffisamment de preuves scientifiques pour justifier l’ajout de ce trouble dans les troubles dépressifs et qu’il diffère des autres troubles existants par son aspect cyclique.
Le TDPM est un réel trouble de l’humeur, les patientes concernées doivent avoir un suivi médical adapté !