C'est quoi le SOPK ?
Le syndrome des ovaires polykystiques, ou SOPK, est une maladie gynécologique endocrinienne, c’est-à-dire liée à un dérèglement hormonal, chronique. Cette maladie peut aussi s’appeler syndrome de Stein-Leventhal, noms des premiers médecins américains l’ayant décrite en 1935.
Et cette maladie porte bien mal son nom !
Lors de la première observation clinique du SOPK, les médecins ont remarqué un aspect bosselé des ovaires qu’ils ont expliqué par l'existence de plusieurs kystes. On sait à présent qu’il s’agit d’une accumulation de follicules qui n’arrivent pas à maturation.
Echographies issues de Revue de l'identification automatisée des follicules dans le cadre du syndrome des ovaires polykystiques, 2020, Research gate
Quels sont les symptômes ?
Trois symptômes sont aujourd'hui suivis pour poser le diagnostic en France d’après les critères de Rotterdam révisés dans les nouvelles recommandations internationales autour du SOPK. Il faut observer deux symptômes pour entamer une démarche de diagnostic :
- les cycles irréguliers : si les cycles durent plus de 45 jours ou moins de 21 jours où qu’ils sont carrément absents (aménorrhée)
- l’hyperandrogénie clinique (c’est à dire qui se voit sur le corps) lié à des taux excessifs de testostérone : acné, hirsutisme ou perte de cheveux (alopécie
- ovaires polykystiques à l'échographie : accumulation de follicules dans l’ovaire
Mais d’autres symptômes sont également liés au SOPK :
- prise de poids inexpliquée (résistance à l’insuline)
- infertilité
- troubles de l’humeur ou du sommeil
- douleurs
- anxiété
- dépression
Les symptômes du SOPK sont nombreux et propres à chaque femme. Ils évoluent aussi au cours de la vie.
On reviendra sur le diagnostic en détail dans un autre article.
Qui est touché ?
Le SOPK est une maladie très répandue. On considère généralement que le SOPK touche 1 femme sur 7 ou entre 8 et 13 % des femmes.
Et surtout, 70 % des femmes ayant le SOPK ne sont pas diagnostiquées. Par ailleurs, le parcours du diagnostic est difficile. Plus d’un tiers des femmes mettent plus de deux ans avant d’obtenir le diagnostic et près de la moitié ont consulté au moins 3 professionnels de santé avant d’être diagnostiquées.
Pour en savoir plus
- Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), Un trouble fréquent, première cause d'infertilité féminine, Inserm, publié le 29/08/2019 (lien)
- Comprendre le syndrome des ovaires polykystiques, Ameli (lien)
- Syndrome des ovaires polykystiques, OMS, 28 juin 2023 (lien)
- Les associations spécialisées comme Asso’SOPK ou SOPK Europe